2ème Acte: la jouissance

Je suis fragment du cosmos, partie intégrante de l’Univers.

Je souscris à la jubilation de ce fait, telle est mon extase.

Bien que fragment du cosmos, particule de l’Univers,

Je jouis parfois de ce seul fait, souvent avec emphase.

 

On ne peut seulement penser le monde à travers la seule connaissance livresque,

On se doit aussi de le penser à travers l’expérimentation de ce dernier, sa jouissance en étant l’aboutissement suprême.

Pour sûr la connaissance livresque nous ouvre des portes sur des horizons allant au-delà du lieu, des évènements, et des personnes au milieu desquels nous évoluons.

Cependant l’on ne peut se contenter de cet évasion littéraire pour penser et concevoir le monde.

Il nous faut le sentir, le vivre, l’expérimenter par nos propres moyens.

En jouir, revient à s’enivrer de chaque fragment de vie avec plus de passion que de raison, allant par là presque à atteindre la frontière nous séparant de la folie.

S’enivrer du fait de boire seul un café sur une terrasse ensoleillé, se réjouir d’une discussion franche avec un proche, s’amuser du simple fait d’être là où nous sommes, agissant de façon en profiter tant que nous vivons. En tout ça réside le fait de jouir du seul fait d’être partie intégrante de ce monde.

L’existence est brève, la raison aussi, la jouissance de ces deux faits est essentiel pour ne pas faire d’amer bilan de sa propre vie.

 

L’idée de jouissance, comme toutes les idées, n’est pas à prendre à la légère, malgré les apparences. Il est sérieux de parler du profit que l’on peut tirer du plaisir de vivre.

En effet quoi de plus sérieux que de jouir de son existence ?

Quoi de plus léger que de l’aborder de manière peu à même de savoir en profiter sans excès positifs ou négatifs ?

Quoi de plus sérieux que de considérer à juste le titre le bonheur de vivre une existence terrestre et sensorielle ?

Quoi de plus léger que de l’aborder sans s’accorder sur le fait de la fragilité de la jouissance réelle face aux assauts, d’une part des jouisseurs de tous bords sans respect de ses limites physiques et de son corps, de l’autre les aigris qui n’ont pas idée du mal qu’ils se font par la « bile » qu’ils génèrent et dont il s’abreuvent pour la recracher le plus souvent sur les jouisseurs sans limites ?

Ceux qui jouent de cette jouissance sont des inconscients !

Ceux qui ont conscience du bien qu’ils éprouvent sont à mes yeux les réels Jouisseurs.

Passé à coté de sa propre existence c’est jouir de sa vie en la jouant en un rapport décadent avec cette dernière dans une logique quasi-aristocratique. C’est considérer toutes celles et ceux qui ne jouissent pas de la même manière comme des moins que rien qui ne savent pas vivre. Ils augmentent une forme de négativité à laquelle il est fort périlleux de souscrire. Et je sais de quoi je parle.

La jouissance réelle est telle un diamant, elle a de multiples facettes. Elle s’expriment de différentes façons. Les décrire ici prendraient bien trop de temps.

Pour parachever ce propos sur la jouissance, je dirais encore ceci: il y a une part de génie à jouir de sa propre existence en considérant sa fragilité dans le respect de sa personne. Il y a une part de génie qui s’ignore pour autant par la considération du fait simple qui est que bien que éprouvant une jouissance immense, l’être humain peut encore avoir conscience de ses limites et veiller à ne pas atteindre le point de non-retour.

1er Acte: La Liberté

Ma liberté ? Ah cette Liberté chèrement acquise

Comme ce bonheur dont j’use à ma guise !

Cette Liberté dis-je ne s’est pas obtenue contre d’autres,

Personnes ou entités,

Mais bien en les englobant en vérité,

Et ce de manière positive.

Sans chercher à détruire la vision d’autrui

C’est la mienne que j’ai peu à peu construit

Pleine et active,

Dès lors que je me suis donner les moyens d’accéder à un bonheur honnête

Atteignant par là la beauté d’une émotion sincère.

Je dis Oui ! Oui à tout ce qui constitue l’existence humaine:

Oui à la vie ! Oui à la mort ! Oui à la vérité ! Oui au mensonge ! Oui au sacré ! Oui au païen ! Oui à la divinité !

Oui à l’humain !

Et dans le brouillard dans lequel nous évoluons toutes et tous quant à notre futur incertain,

J’avance de façon franche et déterminée, quand bien même je tomberai à genoux, frapper par je ne sais quel coup du sort.

J’avance et rarement me retourne sur le passé, à l’unique occasion d’un bilan de pensée me permettant de manière aisée de la voir évoluée au vus et au sus d’un esprit jugée par certain comme étant dépassé.

J’avance et rarement me détourne des mots, saignée bénéfique, catharsis fort utile, pansements d’une blessure à jamais ouverte.

Les mots, mes mots s’alignent les uns après les autres pour parer à l’offensive de mes peines, de mes vices, de mes scènes de malice, telle la troupe prête à repousser l’assaut d’une horde en furie.

Et si le dragon qui sommeille en mon coeur s’agitent alors en quelques embardées lyriques hasardeuses, je prie que le lecteur ne me tienne pas rigueur d’avoir voulus jouer avec le feu qui consument jusqu’au maux de mon âme.

 

La liberté se défend aussi, contre les perversions d’une existence illusoirement lumineuse au coeur de nos villes ténébreuses et viciées.

Elle se défend ou plutôt se protège sans jamais nier à la servitude le fait d’exister mais plutôt celui de perdurer à jamais dans cet état. De fait elle conquiert des territoires nouveaux sans jamais se départir d’une once de prudence, de peur de devoir reculer devant l’horrible engeance, l’immonde esclavage des esprits engoncés dans les chaînes d’une habitude en apparence sereine, mais qui au fond bouillonnent de déchirer le voile noir de la servitude.
Prudence donc à ne pas se laisser abuser par ces défendeurs des libertés qui ne savent qu’imposer leur vision et leurs lois.

Prudence encore une fois faces à ceux qui ont le mot en bouche pour mieux obtenir certains droits qu’ils nient à d’autres d’entrer en jour en possession.

Prudence toujours faces à ces femmes et ces hommes qui usent de ce mot si honnêtement qu’ils en viennent à ne plus croire eux même la Liberté possible pour d’autres comme pour eux-même parfois.